Page 1 sur 2

[Validé V3] Lascaris

Publié : mer. mars 31, 2010 12:08 pm
par Lascaris
Lascaris, pourquoi désires-tu tant te mettre au service du Seigneur Souterrain ?

Rêvait-il ? Surpris dans son sommeil, le jeune Mycénien n'en croyait ni ses oreilles, ni ses yeux. Là, face à sa couche, une ombre semblait flotter dans les airs. Pas bien haut, quelques coudées tout au plus. Malgré tout, l'effet était bluffant ! De plus, une aura violacée embrasait cette inquiétante silhouette.

Cette question, Lascaris l'attendait depuis si longtemps. En un instant, toute son enfance ressurgit et lui gicla au visage...

Tout commença lors de la découverte de la Cité d'Elis, sans aucun doute. Lorsqu'il visita ce lieu pour la toute première fois, Lascaris devait à peine pouvoir se tenir debout sans aide. Le but premier de ce voyage, familial, était d'assister aux préparatifs des Jeux Olympiques. Elis, haut lieux administratif, accueillait les décideurs autant que les athlètes.

Dès son plus jeune âge, Lascaris fréquenta la cité puisque son père, Neromède, était un sportif de premier plan. Sa spécialité était la course de moyenne distance. Chaque concurrent redoutait de se frotter à lui.

Les années passèrent et le voyage de Mycènes à Elis devint un véritable pèlerinage. Si le poids des années commençait à se faire lourd chez Neromède, il bonifiait au contraire son fils. Lascaris semblait hériter directement de la force physique et de la vélocité de son paternel. Il semblait promis à un bel avenir. En effet, parallèlement à son développement corporel, il entretenait un esprit vif et efficace. Cette dernière caractéristique le vouait, d'ailleurs, à une certaine solitude. Les enfants de son âge était comme effrayé par ses yeux plein de vivacité. Les jeunes garçons jalousaient sa force, les jeunes filles fuyaient ce regard profond. En bref, il mettait tout le monde mal à l'aise.

Un de ces voyages en Elide le marqua plus que tout autre. A l'aube de ses douze ans, il s'aventura dans le centre de la capitale. Seul mais curieux, il déambula d'échoppe en échoppe, visita bibliothèques et lieux de culte. L'un de ces derniers lieux le captiva comme nul autre. Il s'arrêta net devant un temple d'Hadès.

Bien sûr, en ce moment de la journée, les lourdes portes de bois restaient closes. Mais, comme frappé par une sensation irrésistible, il se mit à haleter. Sa respiration devenait lourde, saccadée. Ses grandes pupilles vaguement verdâtres virèrent un instant au noir profond. Ses lèvres, entrouvertes, libérèrent un léger filet de bave à leurs commissures. Il demeurât un instant dans cet état, puis se figea quelques secondes. Ensuite, il mit un genou à terre, posa une main sur son coeur et l'autre dans sa chevelure. Il mit plusieurs minutes à reprendre souffle et esprit, dans cette position. Il sut à cet instant précis qu'il avait trouvé sa voie.

Dans un premier temps, il ne parla à personne de cette épreuve. Mais progressivement, il ressentit le besoin de s'exprimer. Discrètement, il tâta le terrain auprès de rares connaissances. Mais parler d'Hadès était tabou. Les gens n'osaient prononcer son nom, de peur d'être entendu et de s'attirer sa fureur.

Alors, Lascaris se réfugia dans la littérature. Il découvrit des centaines de récits traitant de ce sujet. A chaque fois c'était la même chose. Des gens vivaient un drame, ils étaient désespères, seuls et tristes. Ils choisissaient alors de rallier Hadès comme pour se venger de leurs malheurs, pour venger un être perdu, pour venger... Mais Lascaris n'avait rien ni personne à venger. Son enfance n'était pas franchement malheureuse et il n'avait jamais dû faire face à quelque tragédie.

Mais tout l'attirait chez Hadès. Son face-à-face avec le temple où régnait une odeur de sang animal avait révélé sa vraie nature. Cet instant expliquait tout, absolument tout... Son admiration pour les grands héros, mais son intolérance suite au moindre faux-pas, son respect pour chaque homme, mais sa rancune exacerbée, son goût pour la justice, mais pour une justice violente, implacable et draconienne. Enfin il pouvait mettre un nom sur ses valeurs, enfin il pourrait se battre pour elles, enfin il pourrait apprendre !

Cependant, Lascaris se sentait coupable. Il était irréversiblement attiré par le monde souterrain, mais n'avait rien à reprocher à sa famille, au monde visible...

Simplement, il n'était pas à sa place, il le sentait.



La silhouette se rapprocha davantage. Lascaris comprit qu'il ne rêvait pas car il fut frappé par l'odeur dégagée par le messager quand il fut frappé par une espèce de vague de putréfaction soufrée.

Je... balbutia-t-il, incapable d'articuler deux mots.

Ne dis rien, j'ai compris, je t'appelle...

A ces mots, la silhouette s'avança encore, lentement, implacablement. Lascaris restait prostré. Tiraillé entre deux envies opposées, céder à la panique et fuir, ou assouvir sa curiosité et succomber à son attirance pour cette ombre qui l'appelait.

Finalement, il esquissa un sourire, signe de son envie d'approcher le messager. Mieux encore que de ne pas fuir, il tendit fébrilement le bras, déploya son poing en pivotant du poignet, et présenta une paume ouverte à la silhouette.

Il semblait maintenant plus sûr de lui. La crainte et l'angoisse avait laissé place à l'excitation et à l'émotion. Cet étrange sentiment, Lascaris le ressentait à chaque visite au temple d'Elis. Mais cette nuit, l'intensité de son intuition était décuplée.

En signe de soumission, l'ombre flottante frôla la paume tendue du jeune homme. Ensuite, d'un ton terriblement froid, elle reprit :


Lève-toi ! Je vais te conduire au Nekyomenteion.

Re: [BG] Lascaris

Publié : mer. mars 31, 2010 1:23 pm
par BladeRED
Lascaris, pourquoi désires-tu tant te mettre au service du Seigneur Souterrain ?

Rêvait-il ? Surpris dans son sommeil, le jeune Mycénien n'en croyait ni ses oreilles, ni ses yeux. Là, face à sa couche, une ombre semblait flotter dans les airs. Pas bien haut, quelques coudées tout au plus. Malgré tout, l'effet était bluffant ! De plus, une aura violacée embrasait cette inquiétante silhouette.(Qui?Comment était-il précisement?)

Cette question, Lascaris l'attendait depuis si longtemps. En un instant, toute son enfance ressurgit et lui gicla au visage...

Tout commença lors de la découverte de la Cité d'Elis, sans aucun doute. Lorsqu'il visita ce lieu pour la toute première fois, Lascaris devait à peine pouvoir se tenir debout sans aide. Le but premier de ce voyage, familial, était d'assister aux préparatifs des Jeux Olympiques. Elis, haut lieux administratif, accueillait les décideurs autant que les athlètes.

Dès son plus jeune âge, Lascaris fréquenta la cité puisque son père, Neromède, était un sportif de premier plan. Sa spécialité était la course de moyenne distance. Chaque concurrent redoutait de se frotter à lui.

Les années passèrent et le voyage à de Mycènes à Elis devint un véritable pèlerinage. Si le poids des années commençait à se faire lourd chez Neromède, il bonifiait au contraire son fils. Lascaris semblait hériter directement de la force physique et de la vélocité de son paternel. Il semblait promis à un bel avenir. En effet, parallèlement à son développement musculaire, il entretenait un esprit vif et efficace. Cette dernière caractéristique le vouait, d'ailleurs, à une certaine solitude. Les enfants de son âge était comme effrayé par ses yeux plein de vivacité. Les jeunes garçons jalousaient sa force, les jeunes filles fuyaient ce regarde profond. En bref, il mettait tout le monde mal à l'aise.

Un de ces voyages en Elide le marqua plus que tout autre. A l'aube de ses douze ans(il est si musclé à cet age là?est-ce ton age aujourd'hui?), il s'aventura dans le centre de la capitale. Seul mais curieux, il déambula d'échoppe en échoppe, visita bibliothèques et lieux de culte. L'un de ces derniers lieux le captiva comme nul autre. Il s'arrêta net devant un temple d'Hadès.

Bien sûr, en ce moment de la journée, les lourdes portes de bois restaient closes. Mais, comme frappé par une sensation irrésistible, il se mit à haleter. Sa respiration devenait lourde, saccadée. Ses grandes pupilles vaguement verdâtres virèrent un instant au noir profond. Ses lèvres, entrouvertes, libérèrent un léger filet de bave à leurs commissures. Il demeurât un instant dans cet état, puis se figea quelques secondes. Ensuite, il mit un genou à terre, posa une main sur son coeur et l'autre dans sa chevelure. Il mit plusieurs minutes à reprendre souffle et esprit, dans cette position. Il sut à cet instant précis qu'il avait trouvé sa voie.

Dans un premier temps, il ne parla à personne de cette épreuve. Mais progressivement, il ressentit le besoin de s'exprimer. Discrètement, il tâta le terrain auprès de rares connaissances. Mais parler d'Hadès était tabou. Les gens n'osaient prononcer son nom, de peur d'être entendu et de s'attirer sa fureur.

Alors, Lascaris se réfugia dans la littérature. Il découvrit des centaines de récits traitant de ce sujet. A chaque fois c'était la même chose. Des gens vivaient un drame, ils étaient désespères, seuls et tristes. Ils choisissaient alors de rallier Hadès comme pour se venger de leurs malheurs, pour venger un être perdu, pour venger... Mais Lascaris n'avait rien ni personne à venger. Son enfance n'était pas franchement malheureuse et il n'avait jamais dû faire face à quelque tragédie.

Mais tout l'attirait chez Hadès. Son face-à-face avec le temple où régnait une odeur de sang animal avait révélé sa vraie nature. Cet instant expliquait tout, absolument tout... Son regard, sensiblement vicieux, ses attirances sexuelles, empruntes de perversité, certains actes, quand il se retrouvait seul, plus immoraux et cruels que bienveillants...

Cependant, Lascaris se sentait coupable. Il était irréversiblement attiré par le monde souterrain, mais n'avait rien à reprocher à sa famille, au monde visible...

Simplement, il n'était pas à sa place, il le sentait.



La silhouette se rapprocha davantage. Lascaris comprit qu'il ne rêvait pas car il fut frappé par l'odeur dégagée par le messager quand il fut frappé par une espèce de vague de putréfaction soufrée.

Je... balbutia-t-il, incapable d'articuler deux mots.

Ne dis rien, j'ai compris, je te choisis...
J'ai mis en gras deux,trois trucs qui allait pas quelques fautes mais sinon le tout allait trés ien,c'est bien écrit j'aime bien^^,aux oracles de voir si ca leur convient^^

Publié : mer. mars 31, 2010 1:40 pm
par Lascaris
Merci pour tes remarques !

Pour le "développement musculaire", j'ai changé par "développement corporel", c'est peut-être moins ambigu. L'idée était simplement de montrer que mon héros avait naturellement reçu des qualités physiques. Disons qu'il est un peu précoce et que, pour son âge, il était déjà bien bâti. Mais aujourd'hui il est plus vieux (j'aurais dû préciser...), comme je voulais le montrer dans "quelques années passèrent" juste après.

Merci d'avoir lu ! :D

Publié : mer. mars 31, 2010 1:47 pm
par Hesychos
Salutations Lascaris!


Un joli texte, rédigé dans un style agréable.

L'ensemble est cohérent, et mérite presque une validation.

Mais je tiquerais sur quelques détails:
Son regard, sensiblement vicieux, ses attirances sexuelles, empruntes de perversité, certains actes, quand il se retrouvait seul, plus immoraux et cruels que bienveillants...
Ton perso peux avoir ce genre de caractéristiques, mais cela n'a aucun rapport avec le fait de devenir Spectre. Hadès n'est pas le diable et les Spectres ne sont pas les méchants (enfin pas plus que les Anges ou les Chevaliers). Au contraire, Hadès serait plutôt un Dieu moral, en tant que juge choisissant qui mérite d'être accueilli en élision ou d'être torturé dans le tartare.

Du coup il manque peut-être un petit détail pour expliquer pourquoi Lascaris désire tant se mettre au service du Seigneur Souterrain... ^^
Même si le simple fait de se sentir apprelé par le monde souterrain me semble suffisant.

Ensuite, cela ne fait de toi ni un Guerrier ni un Spectre.
Finalement, comment en viens tu à te présenter au Nekyomenteion?
Dans un aspect plus "Saint Seyesque", n'as tiu pas commencé à explorer ton Cosmos?


Bon, c'est des détails finalement, je pense que la validation n'est pas loin!

Publié : mer. mars 31, 2010 2:39 pm
par Nikiolas
Je rejoins l'avis de Hesychos sur la partie "immorale" de ton BG. Hadès est présenté comme le méchant ultime dans Saint Seiya, mais seulement par manque de vision d'ensemble des autres. En réalité, il était un dieu craint mais respecté car tout le monde se demandait ce qui allait en être d'eux après la mort et Hadès se montrait juste envers les bonnes âmes et mauvais envers les criminels. Donc garde cela en vu :wink:

Cela n'exclut pas qu'on a des beaux pourris BG parlant chez Hadès :roll:

Publié : mer. mars 31, 2010 3:06 pm
par Lascaris
Si j'ai bien compris, Hadès était vu comme un Dieu particulièrement ambigu n'est-ce pas ? Je pourrais donc modifier ce passage :


Mais tout l'attirait chez Hadès. Son face-à-face avec le temple où régnait une odeur de sang animal avait révélé sa vraie nature. Cet instant expliquait tout, absolument tout... Son regard, sensiblement vicieux, ses attirances sexuelles, empruntes de perversité, certains actes, quand il se retrouvait seul, plus immoraux et cruels que bienveillants...


par :


Mais tout l'attirait chez Hadès. Son face-à-face avec le temple où régnait une odeur de sang animal avait révélé sa vraie nature. Cet instant expliquait tout, absolument tout... Son admiration pour les grands héros, mais son intolérance suite au moindre faux-pas, son respect pour chaque homme, mais sa rancune exacerbée, son goût pour la justice, mais pour une justice violente, implacable et draconienne. Enfin il pouvait mettre un nom sur ses valeurs, enfin il pourrait se battre pour elles, enfin il pourrait apprendre !


Quant à la réflexion sur le Cosmos, je crois que je vais l'intégrer dans une suite à mon premier texte :


A ces mots, la silhouette s'avança encore, lentement, implacablement. Lascaris restait prostré. Tiraillé entre deux envies opposées, céder à la panique et fuir, ou assouvir sa curiosité et succomber à son attirance pour cette ombre qui l'appelait.

Finalement, il esquissa un sourire, signe de son envie d'approcher le messager. Mieux encore que de ne pas fuir, il tendit fébrilement le bras, déploya son poing en pivotant du poignet, et présenta une paume ouverte à la silhouette.

Il semblait maintenant plus sûr de lui. La crainte et l'angoisse avait laissé place à l'excitation et à l'émotion. Cet étrange sentiment, Lascaris le ressentait à chaque visite au temple d'Elis. Mais cette nuit, l'intensité de son intuition était décuplée.

En signe de soumission, l'ombre flottante frôla la paume tendue du jeune homme. Ensuite, d'un ton terriblement froid, elle reprit :


Lève-toi ! Je vais te conduire au Nekyomenteion.

Publié : mer. mars 31, 2010 3:18 pm
par Nikiolas
Pas spécialement ambigu, mais comme qqn de juste

Comme j'ai dit, il était source de peur, mais pas à cause d'une quelconque tyrannie ou "démonerie" mais surtout parce que après la mort de chacun, il serait seul juge devant les actions commises durant la vie de celui qui se présentait à lui

Publié : mer. mars 31, 2010 3:38 pm
par Hesychos
A moins que Nikiolas ne voie encore des détails à corriger, je dirais que tu intègres ces nouveaux paragraphes dans ton BG, et c'est OK.

Publié : mer. mars 31, 2010 5:14 pm
par Nikiolas
Okay également

Publié : mer. mars 31, 2010 5:23 pm
par Lascaris
Oui j'ai mieux compris, merci. Quand je disais "ambigu", je pensais en effet au côté effrayant de Hadès, même s'il est juste et droit.

Voilà mon premier post édité.