Mais non, je ne veux pas la mort d'un de mes oracles préférés (à dire vrai, je n'en connais que deux, donc je ne suis pas objective )... Je veux juste celle de mes ennemis - même si je n'ai pas été fichue de gagner un seul combat jusque là !!!
Pour faire simple, si j'avais su que je n'avais pas besoin de développer ma bg ici, et que je pouvais le faire plus tard, crois-moi que je ne t'aurais pas infligé cette lecture forcée. Mais rassure moi, je n'aurais pas besoin de développer plus sur le forum vip des spectres ???
La suite est en cours d'écriture et comme je le disais plus haut, avant la fin de la semaine (vendredi au plus tard), le volume 2 sera sur les écrans (de pc bien sûr, non mais oh !!!)
Les duels amicaux allaient bon train entre mon frère et moi. Nous désirions nous mettre à l’épreuve l’un de l’autre et savoir lequel de nous deux avait le plus apprit pendant ces cinq années. Nos plus fervents supporters étaient bien évidemment Aryel et Thomas. Aucun de nous nous ne remporta jamais de victoire flagrante, mais il est vrai que nous retenions alors nos coups, à l’inverse de notre ultime combat qui n’avait plus rien d’amical ni de fraternel.
Un jour ou je rentrais du marché avec ma mère, Thomas me héla et m’invita à aller me promener avec lui. Ayant l’habitude des longues marches en sa seule compagnie ou en groupe avec mon frère, je le suivis. Lorsqu’enfin nous nous arrêtâmes dans un pré, il me demanda ma main.
Du haut de mes seize ans, je n’avais encore jamais pensé au mariage bien que j’en sois en âge… Je lui ai donc demandé un délai avant de formuler toute réponse. Inutile de préciser que le retour chez moi se fit dans le silence le plus complet. J’aimais beaucoup Thomas, mais plus comme un frère que comme un éventuel époux !
La première personne à qui je parlais de cette déclaration ne fut pas ma mère ni mon père, mais Aryel. Bizarrement, je ne voulais pas en parler à mes parents. Quoi qu’il en soit, Aryel fut informé de la situation et de mes sentiments vis à vis de Thomas dans la soirée. Nous étions resté face à la mer à discuter et nous contemplions un magnifique coucher de soleil à l’horizon. Nous avions l’habitude de venir ici en fin de journée, seul ou ensemble. Cela faisait maintenant presque un an que j’étais revenue des terres gelées, mais les villageois me considéraient toujours comme une étrangère, au même titre qu’Aryel et nous étions devenus tout naturellement les confidents l’un de l’autre. Et pourtant, j’avais toujours l’impression qu’il me cachait quelque chose, mais je ne parvenais pas à savoir quoi.
Le soleil se couchait sur la vie insouciante que je menais jusqu’alors sans que je ne m’en doute une seule seconde.
M’ayant vu partir seule pour la côté, Thomas vint me rejoindre, mais s’arrêta en constatant qu’Aryel était à mes côtés. Il se glissa alors derrière nous sans bruit et sans attirer notre attention.
Le soleil venait de disparaître derrière l’horizon et Aryel se retourna vers moi. Il prit alors une voix plus sérieuse qu’à son accoutumé :
- " Angie, il faut que tu saches certaines choses à propos de moi, mais je t’en pris : écoute-moi et laisse-moi parler sans m’interrompre. Quand nous nous sommes rencontrés il y a six ans, le village que j’habitais était tourné vers Poséidon. Suite au massacre, je suis venu vivre parmi les tiens et j’ai adhéré au culte de Zeus. Mais une question m’a toujours chagrinée et aujourd’hui, j’ai osé la poser à l’oracle de Zeus : pourquoi et comment a t’il pu tolérer que sa fille Athéna envoi l’un de ses chevaliers anéantir un simple village de pêcheurs ? L’oracle n’a pas pu me répondre. Ce dieu se moque des incertitudes et des questions de ses adorateurs, de quel droit peut-il nous laisser nous débrouiller seuls, alors qu’à la première occasion et si le désir lui en prend, il peut se permettre de lever toute son armée d’anges sans leur donner la moindre explication ? La confiance et le respect doivent aller dans les deux sens. C’est pourquoi, ce soir, j’ai décidé de renouveler mon serment envers Poséidon. Je veux devenir l’un de ses marinas. Ton frère, Paolo m’a tout apprit sur les combats sans vraiment s’en rendre compte. J’avoue effectivement avoir écouté attentivement le récit de ses journées d’entraînement, et je n’ai aucune honte à vouloir mettre ces informations au service de Poséidon. Mais il faut également que je te dise autre chose mais j’ai l’impression que ce sera encore plus difficile. »
Il fit une pause, regarda la mer, puis leva les yeux vers moi.
- « Angie, mon ange, je t’aime et te demande de me choisir pour époux. "
Après ce discours, je ne su trop quoi dire. Qu’Aryel, le garçon que j’avais toujours aimé en secret sans jamais me l’avouer, se vouait à Poséidon, passe encore – après tout, ne vouais-je pas mon existence à Hadès alors que le village dans lequel j’avais grandi adorait Zeus ? Non, sa déclaration d’amour et sa demande en mariage m’étaient allées droit au cœur et contrairement à ce qui s’était passé avec Thomas, je n’eu aucune hésitation à lui répondre :
- « Aryel, je t’aime depuis ce jour ou il y a six ans, tu es sortis de la grotte sous-marine. Depuis, je rêvais de partager ma vie et mon quotidien avec toi. Je veux unir ma vie à la tienne, porter tes enfants et les voir grandir, les voir devenir de fiers guerriers et se battre pour le dieu qu’ils auront eux-mêmes choisi. Une vie à tes côtés ne pourra qu’être remplie de bonheur. »
Nous scellâmes nos vœux dans un baiser puis reprirent le chemin du village afin d’annoncer le mariage prochain à nos proches. Je goûtais mes derniers instants de bonheur sans le savoir.
Thomas et Paolo se tenaient sur notre passage, le visage dur et fermé. Le mot qu’ils prononcèrent nous fit plonger dans l’horreur :
TRAITRES
Le premier m’immobilisa avant que je n’ai eu le temps de réagir, le second se rua sur un Aryel surprit. Il tomba en arrière, mais se cassa un bras en tombant. Le garçon qui fut mon frère s’approcha de son ancien ami, pétrifié de douleur, le releva, puis lui décocha un terrible coup de pied au visage qui l’envoya bouler à plusieurs mètres, la tête la première sur un rocher. Aryel ne bougeait plus, une marre de sang se formant sous sa tête morte.
Une colère froide m’envahit alors et je ne sais plus par quel moyen je me dégageais de Thomas et l’assommait pour me retrouver face à Paolo, cet assassin qui n’éprouvait aucun regret face à son crime ; pire, il souriait et me narguait. Je le mis à terre et le rouait de coups de poings quand l’enseignement de mon père me revint en mémoire : « une victoire n’est jamais honorable si ton adversaire est au sol ».
J’arrêtais alors le tranchant de ma main à moins d’un centimètre de la carotide de Paolo et me relevait en lui jurant que s’il devait à nouveau croiser mon chemin, le soleil ne se lèverait plus pour lui.
Je lui tournais le dos et emportais le corps de celui à qui je venais de me promettre. Jamais nous ne pourrions vivre ensemble, mon amour s’arrêtait là, ma vie aussi…
Le cœur de Thomas était rongé par des sentiments que je n’éprouvais pas pour lui, jusqu’au point de rupture ou l’envie devient jalousie et ou cette jalousie rend amer. Il avait rapporter des paroles déformées à mon frère : Aryel l’aurait manipulé toutes ces années afin de renier Zeus et de devenir un marina de Poséidon. Et il espérait me séparer de ma famille en m’épousant.
Les bruits de l’affrontement réveillèrent le village endormi. Quand ma mère vit son fils couvert de sang, tremblant de rage, et qu’elle vit mes mains tuméfiées et couvertes du même sang, portant le corps sans vie d’Aryel, elle comprit que je venais de me battre contre Paolo. Celui-ci avait grandit avec notre mère, et elle le préférait à moi : il vénérait le même dieu qu’elle. Elle me regarda alors droit dans les yeux et celle qui fut ma génitrice m’énnonça ma mort :
- « Fille du malheur, toi qui fut mon sang et ma chair, je te bannis de ce village et de ces lieux ! N’y revient jamais sans quoi la colère de Zeus s’abattra sur toi ! Comment un spectre peut-il oser souiller les terres du dieu des dieux ? Va t’en d’ici sur le champs. Tu n’es plus mon enfant ! »
Mon père prit la parole :
- « Si ma fille, Angel, doit partir, alors je retournerais parmi les miens dans le Grand Nord et ferais honneur à mon dieu Hadès en me joignant aux spectres menant les raids contre les anges ! »
Depuis ce jour, en plus des chevaliers d’Athéna capables d’anéantir un village innocent sans réfléchir, je maudis les anges de Zeus coupables d’envie et capables de meurtre de sang froid ! A cela s’ajoute Poséidon, un dieu incapable de protéger ceux qui sont ses protégés : les jeunes marinas.
Je ne revis jamais mon père. Certains disent qu’il n’aurait jamais quitté la Grèce et qu’il se serait jeté d’une falaise pour avoir donner naissance à des jumeaux fratricides, d’autres disent qu’il serait en terre thrace et aurait retrouver toute sa splendeur d’antan.
Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser, c’est alors qu’une image furtive passa devant mes yeux : celle des jardins d’Elision où l’âme d’Aryel venait de partir… Si je me battais avec honneur, bravoure et courage et que je rendais gloire à Hadès, alors j’étais sûre de l’y rejoindre un jour !
Née sous le nom d’Angel, aujourd’hui je suis devenu Dark NJ.
Hadès, en toi je crois, en toi j’ai foi, puisque le jour où je tomberais, en tes jardins mon amour je retrouverais.
Diamond, comme je te l'ai déjà dis par le Nekyomanteion, je te remercie de tes compliments. Maintenant, c'est à mon tour de te faire une confidence : avant de commencer à écrire la mienne, j'avais lu ta bg, et je m'en suis plus ou moins inspirée pour l'histoire de mes parents, mais pour me faciliter la tâche, j'ai "décidé" que les dieux leur laisseraient vivre leur histoire.