Angelus

Les forces rebelles regroupent l'ensemble des renégats qui peuvent être utilisés comme force d'appoint dans les alliances.

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Angelus
Élève
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Angelus

Messagepar Angelus » ven. mai 02, 2008 7:55 pm

Quelques liens pour étailler ce BG : I. Renaissance

Je me présente, mon nom est Angelus et contrairement à ce que mon nom indique, je ne suis pas un modèle de pureté ... bien au contraire. Je suis une créature de la nuit, ne supportant pas la lumière de l'astre solaire.

Depuis ma plus tendre enfance, les rayons du soleil ont un effet néfaste sur ma peau. A chaque exposition, je sens mon corps tiraillé par une douleur atroce. Imaginez une multitude de tisons incandescents vous traversant de part en part … voilà l’effet qu’ont les rayons de l’astre solaire sur moi.

Mon enfance c’est déroulée dans un petit village en bordure de l’Euphrate. Un petit port de pécheur à mi chemin entre Babylone et Ur, en plein territoire perse. Mon père tenait une petite échoppe de tisserand. Il fabriquait les plus beau tapis que l’ont pouvait acheter le long du fleuve. Ma mère quant à elle, elle profitait des Talents d’or que rapportait mon père à la maison pour entretenir de plus belle notre doux et luxueux foyer. Egalement, le soir venu, elle payait un philosophe grec en exil sur nos terres, pour qu’il face mon apprentissage culturel. Ne pouvant pas sortir, c’était là l’unique façon pour moi de me cultiver … d’apprendre tout simplement. Grâce à lui, je pus m’initié aux mathématique, à l’astronomie, mais également à l’art de la guerre. Je ne savais pas ce qu’on ressentait en portant une épée, ou en tenant une lance, mais je savais tout ce que tout chef de guerre devait connaître. Les stratégies à adopter, l’art de manier les hommes, l’art de leur mentir aussi … tout ce qui pouvait faire de moi un bon commandant et un fin stratège.

Mon enfance passa bien vite. Déjà approchait le jour de mon 21e anniversaire. Depuis quelques années déjà, le soir tombé, je sortais arpenter les rues de mon village. Il avait bien grossis depuis mon enfance, et était devenu une jolie petite cité marchande, où nombre de personnes venu du monde entier faisaient halte avant de se rendre sur les bords de la méditerranée pour certains, ou vers le lointain orient pour d’autres. Le soir de mon 21e anniversaire donc, je festoyais dignement avec mes amis dans la taverne locale. L’alcool coulait à flot, et les femmes nous tombaient dans les bras. Bien sûr, elles étaient plus la pour nos bourse que pour nos beaux yeux, mais cela faisait parti de la fête.

Alors que ripailles gaiement, une jeune femme entra dans la taverne. Elle avait un tint blanchâtre, presque aussi pâle que le mien, et ses yeux étaient d’un vert étincelant. Ses cheveux d’argent tombaient sur sa cape de couleur pourpre, ce qui permettait de faire encore plus ressortir leur clarté. Sa beauté me glaça le sang, et me séduit immédiatement. Laissant de côté les accompagnatrices de peu de vertus qui m’avaient « collé » toute la soirée, je m’approchais d’elle afin d’entamer la conversation. Nous parlâmes de longues heures encore, et plus le temps avançait, plus sa beauté m’envoûtait. Je ne pouvais détourner mon regard d’elle, et acceptais avec une joie non dissimulé de la suivre dans l’une des chambrets de la taverne. Là, nos corps se rapprochèrent. Puis, dans un élan de fougue elle m’embrassa. C’était pour moi la première fois que cela se produisait. Bien sur, je traînais souvent en ces lieux, et souvent j’étais accompagné par les femmes faciles qui arpentaient les rues de la cité, mais jamais je n’eus l’envie d’aller plus loin. Nos corps s’enlaçaient, et elle enlevait petit à petit mes vêtement, jusqu’au moment où, elle comme moi étions nu comme des vers. Un courant d’air froid remontait dans ma colonne, et un frisson envahi ma tête. J’étais en train de me transformer, de devenir quelqu’un d’autre …

Le matin arriva bien vite. Allongé sur cette couche, je ne mettais même pas rendu compte que je devrais attendre la nuit maintenant pour rentrer chez moi. La jeune femme était encore là, debout au pied du lit, et enfilant ses vêtements. Elle se tourna vers moi et me dit :

- Désolé pour la marque à ton cou …

Intrigué par cette remarque, je portais ma main à mon cou, mais ne remarquais rien.

- Non … de l’autre côté mon mignon, dit elle avec un large sourire.

Et la, ma main posait sur l’autre côté de mon coup, je ressentais des traces de crocs. Surpris, je regardais ma main droite, et vis du sang sur elle. Immédiatement, je me levais, mes parties intimes à l’air, et pris la chaise se trouvant proche du lit pour la mettre en opposition entre moi et cette jeune fem … ce monstre.


- Qu … que m’as-tu fais ? dis-je en bégayant.
- N’est pas peur mon mignon. Je t’aime bien. Je t’ai épargné pour ça …
- Epargné ?
- Je suis comme toi mon mignon. Je vis la nuit, et la nuit me faire vivre.
- Je ne comprend rien … explique toi monstre !
- Monstre ? Tu ne disais pas ça tout à l’heure quand ta respiration se fit plus forte au creux de mon oreille … Je ne suis pas un monstre. Même si je l’avoue, certaines de mes actions feraient penser le contraire à bien des personnes. Mais rien de tout ceci. Je suis malade, et tu as la même maladie que moi. Les médecins orientaux, que j’ai consultés lors de mes voyages, disent que tout ceci provient de mon sang. Et que pour aller mieux, je devais me nourrir de sang chaud à mon tour.
- Je ne suis pas comme toi monstre.
- Tu en es sûr ?

Suite à ces mots, elle ouvra l’épais rideau empêchant les rayons du soleil de pénétrer dans la chambre, tout en prenant soin de se cacher derrière. En touchant mon visage, les lumière du jour me causèrent cette douleur tant redouté et si forte. Je ne savais comment j’avais pu contenir le cris de douleur qui émanait de mes entrailles, mais j’y parvint. La jeune femme referma rapidement le rideau, afin de ne pas me laisser exposer à cette lumière mortelle. Je m’étais déjà assis sur le bord du lit, mains sur le visage, quand je sentais une caresse dans mon dos.

- Je comprends ton effroi. Il y a quelques années j’étais comme toi. Mais j’ai appris à vivre avec ceci, et même à me balader aux lumières jours de temps en temps … même si cela reste rare.
- Comment est-ce possible ? Depuis ma plus tendre enfance, les lumières du jour sont ma plus grande peur. Comment est-ce possible ?
- Je vais t’expliquer ce que les médecin orientaux m’ont fais comprendre.

Toute la journée, nous restâmes dans cette chambre. Doria, parce qu’elle m’avait enfin donné son nom, m’avait raconté dans les moindres détails, tout ce qu’elle savait de cette maladie. Une maladie du sang causant des douleurs atroces lorsque l’on s’expose au soleil mais pas seulement. Elle me fit comprendre également que mes canines proéminentes étaient un des signes de cette maladie. Mais la suite de son discours me plut moins. Elle m’expliqua que le seul remède connu était de dévorer des créatures vivantes, et d’ingérer leur sang, afin de renouveler sans cesse notre propre sang. Elle m’expliqua que la morsure qu’elle me fit n’était pas censé me tuer, ou pour me dévorer, mais l’excitation sexuelle provoquait parfois ce réflexe animal et ce goût du sang.

Je refusais en bloc toutes les paroles qui venaient vers moi. Ma première impression envers elle, et envers ce qu’elle me disait, n’était que dégoût. Mais au fil de la journée, grâce à des mots bien employés, elle parvint je ne sais comment à me convaincre. Elle dégageait une sorte d’aura qui m’empêchait de résister à ses paroles. Mon sentiment de dégoût laissa peu à peu place à une compassion envers celle que je considérais quelques instants auparavant comme un monstre. Comme si, sans m’en rendre compte, je changeais à l’intérieur de moi …

Le soir venu, fort de toutes ces informations, je ne me résignais pas à commettre l’acte de boire le sang d’une personne … ou même d’un animal. Et pourtant … c’est ce que j’allais faire. Doria repéra une jolie demoiselle et la convint de monter avec nous dans la chambre. Là, nos corps à tout trois allaient s’entremêler. Une nuit torride, et encore une fois nouvelle pour un jeune homme comme moi. La veille, à peine, je venais d’avoir ma première expérience avec une femme et me voilà maintenant … avec deux femmes à satisfaire. Doria prit les devant, et me guida afin de contenter tout le monde. Nous nous laissâmes aller à nos étreintes, et je m’en sortais plutôt bien je dois avouer. Et, le moment ultime venu, Doria me regarda et me montrait la jugulaire de notre « proie ». Je ne me résignais pas à commettre l’acte, mais, dans le feu de l’action, un besoin indéfinissable se fit ressentir au plus profond de moi. Tout ce que m’avait dit Doria avait fait surgir en moi des sentiments, des pulsions, insoupçonnés jusqu’à lors. Elle mit sa main sur la bouche de notre proie, et je me lançais dans une nouvelle étreinte … une étreinte morbide et sanglante.
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Messagepar Angelus » ven. mai 02, 2008 7:56 pm

II. Vers Hadès

Deux mois avaient passé depuis cette nuit où j’étais devenu un vampire pour bien des gens. Pourtant, je n’avais pas changé, j’étais le même homme qu’auparavant. Seule exception, je parcourais les côtes de la mer intérieure avec Doria maintenant. Nous étions des incompris. Ma famille elle-même m’avait rejeté. Il m’accusait d’être devenu un monstre … alors que je ne faisais que tenter de survivre. Ce qu’on ne connaît pas, nous fait peur … cet adage prend tout son sens dans mon cas. Ne pouvant expliquer mes actes, mais les trouvant horribles, les gens m’ont donc décerné le statut de vampire. Ces créatures mythiques qui se nourrissent du sang des êtres humains pour vivre. Je ne peux les blâmer pour cela, techniquement, même si je ne suis pas un démon, je fais exactement la même chose. D’autres en revanche, nous considèrent comme ce que nous étions vraiment : des meurtriers. Fini l’insouciance de l’enfance, je prenais maintenant un malin plaisir à tuer car l’ingestion du sang de mes victimes était maintenant comme un drogue pour moi. A l’instar de ces vampires que l’ont nous accusé d’être, je ne pouvais me passer de ce breuvage qui réchauffait mon corps à chaque gorgée.

Doria n’avait jamais quitté les terres du golfe persique, à l’exception de son voyage dans la vallée de l’Indus. Elle ne connaissait aucune autre langue que celle de sa naissance. Moi, par contre, fort de mon éducation auprès d’un philosophe grec, je connaissais toutes les langues majeures du bassin méditerranéen. Egyptien, Numide, Hébreux ou encore Grec étaient des langues dans lesquelles je pouvais m’exprimer aisément. Par contre, même si mon cerveau pouvait trouver n’importe quel stratagème victorieux en combat, je ne savais toujours pas me battre … mais sur ce point, Doria pouvait m’aider. Sur les rives du Gange, elle avait appris les arts de la méditation et du combat. En quelques semaines, elle m’apprit à devenir un guerrier aussi agile et rapide qu’elle. Associé à ma puissance masculine, et mon intelligence naturelle, j’étais maintenant un guerrier plus fort que la moyenne. Grâce à cela, nous pouvions maintenant nous attaquer à des proies plus grosses.

Cette nuit là, dans un petit village du nord de la Grèce, nous nous attaquâmes à un corpulent jeune homme. À la vue de sa carrure, je savourais à l’avance les litres de sang chaud présent dans ses veines et qui allaient bientôt délecter mes papilles. Suite à cette mort, nombre de guerriers nous traquèrent. Nous ignorions qu’il était l’enfant d’un riche notable de Athènes. Les chevaliers de la déesse Athéna, voulant châtier ce crime, nous prirent en chasse. Mais ils n’étaient pas les seuls. Bien que ennemis, les marinas de Poséidon et les anges de Zeus, s’allièrent à eux pour nous débusquer. Le crime que nous avions commis avait réveillé une alliance improbable de trois ennemis dans un but commun. Seul les troupes de Hadès restèrent étrangères à cela. Le dieu des morts cautionnait-il nos actes ? Ou alors ne voulait-il simplement pas ce mêler à ces ennemis ?

Des mois avaient passés depuis notre « erreur ». Nos noms étaient maintenant connus dans toute la Grèce. Ils inspiraient le respect et la peur. La désolation, la souffrance et la haine que laissions sur notre passage n’avait que fait empirer le désir de capture de nos poursuivant à notre égard. Devenu des meurtriers aguerris, nous savions où frapper pour faire le plus mal. Femme ou enfant de nos poursuivant, rien n’était trop peu pour les faire souffrir. Nous aurions du arrêter ceci et nous faire oublier … mais le désir de chair et l’envie de sang étaient maintenant trop fort et vital pour nous. Une seule journée, ou plutôt nuit, sans se délecter de ce nectar, et mon corps en demandait d’avantage. Certains jours, je ne me sustentais pas des nourriture « conventionnelle », pour mieux apprécier le goût du sang de note victime journalière. Et chose qui se révéla également pratique pendant notre fuite, le sang quotidien que nous ingérions avait permis, comme Doria me le dit à notre première rencontre, de passer quelques courtes heures en plein jour. Et ceci sans ressentir de douleur quelconque sur ma peau. Bien sur, l’exposition aux rayons du soleil ne devait pas se répéter souvent, mais cela nous permettait de mieux fuir des hommes nous traquant exclusivement la nuit. Ils pensaient vraiment avoir à faire à des vampires. Ce mythe dont nous sommes affublés dès le premier jour.

Une nuit où Doria et moi sortions pour « dîner », trois guerriers nous tombèrent dessus :[/i]

- Enfin nous vous trouvons !
- Je dois avouer que vous nous avez bien fait suer …
- Maintenant, l’heure de la vengeance a sonné. Je vais vous punir pour avoir décimé ma famille.

Un combat s’engagea entre nous cinq. L’athéniens et l’ange étaient venus m’affronter, tandis que le marina s’occupait de Doria. Je parvenais aisément à garder l’avantage sur mes deux adversaires, mais je voyais que ma belle était en difficulté. Distrait, l’athénien m’asséna un violent coup de poing dans le ventre, et je tombais à genou. L’ange s’approcha de moi à toute vitesse, et son pied arrivait rapidement en direction de ma tête. D’un réflexe, je parait le coup, prit sa jambe, et la fin tourner pour l’envoyer au sol. Je me mis sur le dos, épaule contre le sol, puis de mes mains et d’un coup de rein je me relevais athlétiquement. Je pris l’athénien par la coup et lui brisait la nuque avec une facilité déconcertante. L’ange, qui venait de se relever, se remit en position défensive contre moi. Il semblait concentrer sa cosmo énergie et je fis instantanément de même. Nous lançâmes, l’un vers l’autre, au même moment, une attaque cosmique. L’énergie que nous dégagions restait en suspend, au dessus du sol, entre nous. Ni l’un ni l’autre voulait lâcher prise. Celui qui recevrait maintenant cette boule d’énergie, formée par nos deux cosmos, périrait sûrement à l’impact. Tout en contenant cette masse énergétique, j’observais du coin de l’œil le combat de Doria. Elle était acculée contre un mur, et son adversaire la tenait en respect avec une épée. Je pouvais même entendre ce qu’il se disait, malgré le bruit assourdissant que faisaient les cosmos s’entrechoquant entre l’ange et moi :

- Tu te souviens de l’enfant et de la femme que toi et ton compagnon avaient dévorait à Sparte ? Ils étaient ma famille … et tu vas les rejoindre.

Et là, le marina planta son épée dans le cœur de Doria. Il était étonné de voir qu’elle n’avait pas disparu en fumée, comme le dise les légendes sur les vampires, et s’aperçut qu’elle était humaine en essuyant le sang chaud qui était sur sa lame. Voyant ceci, la mort de ma bien aimée, je poussais un cri de rage et mon cosmos explosa de plus belle. La boule d’énergie que l’ange et moi avions créé, partit vers mon adversaire à une vitesse phénoménale et le frappa de plein fouet. Il retomba lourdement au sol, complètement nu, la chaleur dégagée par l’attaque ayant fait fondre son armure de cuir et ses vêtements. Entouré d’une imposante aura de couleur noire, je m’avançais vers le meurtrier de Doria et entamait un combat contre lui. Ma rage était telle, que mes forces et ma vitesse avaient été décuplées en même temps que mon cosmos. Chacune de ses tentatives de me porter un coup étaient vaines. Je pouvais l’esquiver aisément. Ces quelques secondes de combat n’avaient que trop durées. D’un pas vif, j’esquivais encore une fois l’une de ses attaques, ce qui le déséquilibra. J’en profitais pour lui passer derrière, et prendre son épée qui était dans son foureau. Avant même qu’il ne se retourne, j’enfonçais la lame dans son dos, jusqu’à traverser son corps. Grâce à cela, le pommeau de l’épée touchant maintenant son corps, j’étais contre lui pour lui susurrer à l’oreille :

- Et voilà comment je venge ma bien aimée … Aussitôt dit, je plongeais mes crocs dans son cou, finissant de le tuer en ingérant une partie de son sang. Ce sentiment de puissance et de contrôle total de son être, associé à mon désir de vengeance, me procura un sentiment encore plus puissant que lors de tous les meurtres commis auparavant. Son dernier souffle rendu, je retirais l’épée de son corps et le jetais au sol devant moi. Je lâchais à son tour l’épée et allait en direction de Doria. Je pris son corps inerte dans mes bras, et lâchais quelques larmes au dessus d’elle. Là, je me remémorais ce qu’elle m’avait dit un jour :

[FLASHBACK]

- Si je dois mourir brutalement un jour, je te demande de faire une chose pour moi.
- Laquelle ?
- Je veux que tu boives mon sang, jusqu’à la dernière goutte, afin que je puisses continuer de vivre en toi.
- Je te le promet, mais fort heureusement ce jour n’arrivera jamais…

[FIN de FLASHBACK]

Pour la première fois, depuis la première gorgée de sang que je bus dans la taverne de mon village, je répulsais à boire celui de Doria. Mais en même temps, cette volonté était la sienne et je lui avais promis. Je dégagé sa nuque de ses longs cheveux argent, et commencé à m’exécuter. En même temps que je m’abreuvais de son corps, mes larmes ruisselait sur elle. Une fois la tâche terminée, je me levais et pris son corps dans mes bras. Je devais l’enterrer avant le levé du jour. Je choisis de le faire en dehors de la cité, aux cotés d’un des rares autels grecs consacrés au dieu Hadès. Nous avions vécu dans la mort et dans la nuit, il était donc normal que par delà la mort, Doria continu dans la même voie. Une fois fait, son corps mis en terre, je me tranchait la main et fit couler mon sang au dessus de la terre encore fraîche en dessous de laquelle elle reposait.

- Par mon sens, je jure que je vengerais ta mort. Athéna, Zeus et Poséidon devront souffrir de la perte de leurs sujets, comme je souffre de ta mort.

Je me tournais maintenant pour faire face à l’autel de Hadès. Je m’avançais jusqu’à lui, et posais ma main sur le marbre noir qui le composait. Mon sang coulait sur la roche, et je fis serment de servir le dieu des enfers.

- Ô Hadès, fils des titans Cronos et Rhéa, dieu du monde souterrain où vont les ombres des morts. Accorde moi de te servir. Toi, ta femme Perséphone, et tout ton royaume, dans le but de te défendre contre tes ennemis, mais également dans celui d’assouvir ma vengeance envers eux. Par mon sang, je te jure fidélité en ce lieu et en cette heure, ma vie et ma mort t’appartiennent. Permet moi de vivre sur tes terres du Nekyomanteion, là où les rayons du soleil répulsent à entrer de toute leur intensité, là où je pourrais vivre en plein jour et châtier les intrus venus pour te défaire.
Angelus
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Messagepar Angelus » ven. mai 02, 2008 7:56 pm

III. Une vie de spectre

J'avais trouvé dans les terres du Nekyomanteion, territoire de Hadès et de ses spectres, un endroit parfait pour vivre. Le soleil rechignait à éclairer la majeure partie des lieux et je pouvais ainsi avoir une vie "normale" en plein air. Je n'avais plus peur de sortir en journée, plus peur de voir ma peau brûlée par le soleil. Mais une chose me manquait tout de même ... ou plutôt deux choses : Doria et le goût du sang dans ma bouche.

Depuis le commencement de cette vie "rangée", je n'avais tué personne, je n'avais "mangé" personne. Mon maître, le seigneur des Enfers, exécrait le crime et les assassins. Bien que c'était grâce à eux, en partie, que se remplissait son royaume, il leur réservait un sort peu enviable quand ils venaient à leur tour frapper aux portes gardées par Cerbère.


[center]-------------------------------------------------------------------------------------[/center]

A longueur de journée je restais à défendre les terres de mon seigneur. Je voyais passer des adversaires de tout bord. Des Chevaliers d'Athéna, des Anges de Zeus, des Marinas de Poséidon, mais également des rebelles à ces dieux, défendant d'autres divinités de Grèce et d'ailleurs. Je pouvais m'adonner à mon activité favorite : le combat. Mais il me manquait toujours quelque chose...

Le crime et le meurtre me manquaient. Un jour, alors que je venais de remporter une belle victoire contre une ravissante adversaire, je ne pouvais me résoudre à détourner mon regard de la belle et juteuse veine apparente sur son cou. Doucement mais sûrement je m'approchais d'elle, salivant de plus belle à chaque pas. Arrivé à son hauteur, je me baissais jusqu'à me mettre à genou à ses côtés. Je la prenais dans mes bras et plongeais violemment en direction de cette veine qui m'appelait. Mes crocs se plongèrent en elle, et le doux breuvage chaud coula dans ma bouche. Ce sang me remémora toutes ses vies que nous avions pris Doria et moi, tous ces instants de bonheur passés avec celle qui habitait mes pensées. Mais hélas ... alors que je me sustentais de cette jeune femme, un de mes frères d'arme arriva :


- Que fais tu sale monstre ? Me dit-il.

Je relâchais ma macabre étreinte, laissant retomber la demoiselle sur le sol inanhimée. Puis je me relevais immédiatement tandis que le spectre se précipita sur elle afin de savoir si elle était encore en vie.


- Tu ... tu l'as tué ... Sale monstre ! Pourquoi as-tu fais cela ?

Ses mots me rappelaient tous ceux qui suivaient nos pas à Doria et moi-même. Quelque soit le pays, le royaume, la contrée dans laquelle nous nous trouvions, les mythes vampiriques nous suivaient et les mots "monstre" ou "démon" revenaient avec insistance. Aucun d'entre eux ne comprenait que par delà la prise d'une vie, je pouvais continuer à vivre. Ma maladie était virulente et pouvait à tout moment mettre fin à mon existence. Mais eux, ils ne voyaient que tuerie et meurtre là où moi je voyais subsistance et continuité.

Un combat s'engagea entre moi et ce spectre. Nos joutes physiques prirent du temps à designer un vainqueur, mais au final je finis par perdre ce combat. Mais alors que mon adversaire allait me donner le coup de grâce, il m'épargna. J'étais allongé sur le sol, à sa totale merci. Il s'avança vers moi, me regarda de haut et dit :


- Si je te tue ainsi, alors que tu venais de combattre et que la fatigue tiraillait tes muscles, je ne vaudrais pas plus que toi. Pars et ne reviens jamais sur ces terres. Si tu le fais, je serais moins clément avec toi.

Le spectre me tourna le dos et partis direction du Nekyokorio. Sans doute retournait-il dans ses quartiers, ou alors en direction du Palais de ses Oracles pour signaler la présence d'un "monstre' sur les terres de SON seigneur.

Alors que j'avais trouvé en Hadès et son territoire du Nekyomanteion un moyen de revivre après la mort de ma belle, je me devais maintenant de repartir vers d'autres cieux. Une vie rangée ne pouvait me convenir. Je ne pouvais régner qui j'étais et qui je serais toujours. La mort était ma raison de vivre, le meurtre ma raison d'être.

Ainsi j'allais reprendre la route et ma vie vagabonde, écumant les villes et villages et tentant de rester en vie tant que possible ...
Angelus
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Messagepar Angelus » ven. mai 02, 2008 7:56 pm

IV. Révélation

Une nuit de pleine lune, alors que j'arpentais les rues d'un petit village étrusque, mon regard se perdit sur une magnifique jeune fille. Sa longue chevelure couleur or courrait le long de son dos pour s'arrêter juste au dessus de ses fesses rebondis. Ses yeux émeraudes scintillaient dans la nuit, et la lumière de la pleine lune semblait suivre ses pas d'un halo fin et luisant. Tel un félin je m'approchais lentement de ma future victime. Je calquais mes pas sur les siens, marchant dans son ombre jusqu'au moment où je bondis sur elle.

Ma première action fut de lui mettre ma main devant la bouche et ainsi étouffer ses cris. Ensuite, je reculais, traînant ma proie, dans l'obscurité d'une ruelle. Et là, je plongeais mes crocs en elle et me délectais de son nectar écarlate. Mais alors que je sentais la dernière étincelle de vie quitter son corps, une voix raisonna dans ma tête :


*Elle meurt ... Une vie de plus que tu vas prendre ...*

Je relâchais mon étreinte sur ma victime, troublé par les mots qui venaient de raisonner dans ma tête. La jeune femme tomba au sol, un mince filet de sang coulant de sa gorge ravagée. Je me retournais de toute part, tentant de voir d'où venait cette voix qui venait de me parler, mais je ne vis rien. Pris de panique, j'abandonnais ma victime et fuis cet endroit. Après quelques minutes de courses, je me réfugiais dans une forêt avoisinante. Je m'adossais contre un arbre, haletant, et tentais de reprendre ma respiration.

Mais alors que je me croyais en sécurité, j'entendais de petits grognements s'approchant de plus en plus de moi. Je passais la tête par derrière l'arbre qui me servait de "refuge" et vit une horde de loups s'avancer vers moi. Sept canidés se trouvaient maintenant face ç moi. La fatigue étant, je ne pouvais ne serait-ce qu'esquisser un geste pour tenter de les faire fuir. Six de ces loups étaient de belles bêtes au pelage aussi noir qu'une nuit sans lune, mais l'un d'entre eux, au contraire, arborait un luisant et très fourni pelage blanc.

Alors que je m'apprêtais à puiser dans mes toutes dernières forces pour me débarrasser de ces "gêneurs", la même voix que tout à l'heure raisonna dans ma tête :


*Halte là impudent ! Ne fais plus aucun geste !*

L'ordre que cette voix me donna se réalisa à mon insu. Une force invisible me paralysa instantanément et je ne pouvais faire aucun geste. Mes membres étant totalement figés, je pouvais sentir les battements de mon cœur s'amplifier à chaque seconde. Des sueurs froides dans le dos, je ressentais au fond de mon ventre une crampe désagréable qui n'était qu'autre qu'un peur immense ... la peur de mourir.

Le loup blanc s'approcha doucement de moi et là, une chose incroyable se produit. Une sorte d'éclair traversa son corps, un nuage de fumée de souleva et l'occulta entièrement, et là, un homme apparut. De son bras gauche, il fit passer son manteau de fourrure au dessus de son épaule puis dit :


- Tu voulais lever la main sur moi ? Tu n'aurais juste réussis à te blesser toi-même et rien d'autre ... Dit-il avant de ricaner. Je suis Fenrir le grand, et j'ai besoin de toi.

L'homme fit un geste de la main en ma direction, et l'étreinte qui me paralysait disparu aussitôt. Je tombais à genou sur le sol et, en relevant la tête, je dis :

- Je ne sais qui vous êtes. Je sais juste que votre force semble grande. Mais je ne vous connais pas. Pourquoi devrais-je vous écouter ?

- Parce que si tu ne m'écoutes pas, je t'emprisonne à nouveau et je laisse mes compagnons te dévorer.

- Argument acceptable, répondis-je en déglutissant un peu de salive. Et bien vu que j'ai le choix, je vous écoute.

- Tu ne sais qui je suis, mais moi je te connais Angelus. Tu es une créature de la nuit, un "démon" qui exècre le soleil presque autant que moi, sinon plus. Je peux te rendre ta vie en t'enlevant cet astre mortel pour toi, mais en échange j'aurais besoin de tes services.

- Tiens donc ? Et par quel miracle vous pourriez faire tout ceci ?

- Je suis un dieu, je peux tout. Toi qui a beaucoup voyagé, en compagnie de Doria, tu dois avoir entendu parler du royaume de Asgard ?

A l'évocation de ces deux mots, "Doria" et "Asgard", ma mémoire m'emmena dans des souvenirs pas si lointain que cela. Avant d'arriver en Grèce, Doria et moi avions écumer bien des terres, bien des royaumes, et le nom de Asgard ne m'était pas inconnu. D'après ce que j'avais entendu dire, il s'agissait d'un royaume gouverné par des dieux proches des hommes, et aimant l'humanité. Bien que des querelles ancestrales opposaient comme partout les bons et les mauvais, ils étaient avant tout au service des hommes avant de servir leurs ambitions personnelles. Si cet homme était bien un dieu de Asgard, je me devais de le respecter et de l'écouter comme il se doit. Et puis, sa proposition de "tuer" le soleil n'était pas si désagréable que cela ...

Alors que je m'étais relevé pour l'écouter, je posais maintenant délibérément un genou à terre et dit :


- Je vous écoute Fenrir. Qu'attendez vous de moi ?

- Je vois que tu te décide à faire marcher ta tête. Je te garantis gloire, force, fortune et une vie à l'abri de ton ennemi le plus féroce, l'astre solaire, si en retour tu fais tout ce que je te demande.

- Qu'il en soit ainsi. Je serais votre serviteur.

- En Asgard, il existe des guerriers aussi puissant que ceux que tu affrontes en Grèce et partout dans le monde. Ces guerriers servent mon ennemi juré : Odin. Fait toi accepter dans leurs rangs, et devient l'un des leurs. Ce sera ta première mission.

- C'est tout ?

- Pour le moment oui. Tu devras devenir un guerrier d'Odin et attendre un signe de ma part. Si je veux faire chuter Odin un jour, j'aurais besoin d'une personne parmi ses fidèles, et cette personne, ce sera toi.

Un éclair traversa Fenrir, un nuage de fumée l'enveloppa, et le même loup blanc qu'il y avait quelques minutes réapparut à la place du dieu. La horde entière tourna mes talons et partis vers le cœur de la foret quand la voix de Fenrir raisonna dans ma tête :

*Suis la voie du Nord et Asgard t'ouvriras les bras ... Cherche les guerriers de Odin et fait toi accepter dans leurs rangs. Si tu ne le fais pas ... nous reviendrons avec une faim à rassasier ...*
Dernière modification par Angelus le ven. mai 02, 2008 7:57 pm, modifié 1 fois.
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Messagepar Angelus » ven. mai 02, 2008 7:57 pm

V. La voie du Nord

Des jours et des jours de marche m'avaient mené en Asgard, aux portes du royaume de Odin. Je longeais les rives d'une rivière qui n'était bizarrement pas gelé, contrairement à toute la nature environnante. Je ne savais pas si je me trouvais sur une route ou pas, la large couche de neige dans laquelle je creusé mes pas m'empêchant de voir où je me trouvais exactement. Seule la rivière me servait de guide, je suivais son cours, espérant que celle-ci me mènerait jusqu'à un village.

Quelques minutes plus tard, j'apercevais devant moi un guet traversant la rivière puis sur l'autre rive ce qui ressemblait à un chemin de terre. Je l'empruntais et continuais ma marche sur ce sentier.

Ma marche d'éreintante allait prendre fin. Au loin, devant mes yeux, je pouvais voir une immense forteresse de pierre qui devait sans aucun doute être la demeure de Odin et de ses guerriers. Le doute n'était plus permis quand je commençais à voir un imposante statue représentant le dieu Asgard.


- Halte ! Qui va là ?

Un imposant guerrier me faisait face. Trop absorbé par la vu de cette imposante forteresse, je ne l'avais point vu sur le chemin. Je stoppais ma marche et m'apprêtais à lui répondre :

- Je me nomme Angelus, fils de la nuit et désireux de rejoindre les rangs de l'armée de Odin. J'ai entendu dire que le soleil avait du mal à "brûler" les terres gelés de votre royaume, et ceci m'a mené jusqu'ici.

- N'entre pas qui veut sur ces terres. Donne moi une raison de ne pas te chasser d'ici mano militari.

D'un pas vif, je me faufilais derrière mon interlocuteur sans qu'il ne puisse réagir. J'avais eu le temps de sortir ma dague et je tenais maintenant ce guerrier en respect, ma lame fixé dans sa gorge, ses mains agrippées par mon bras encore libre. Je le relâchais immédiatement et le laissais se retourner avant de dire :

- La voici ta raison. Soit tu me mène devant ton maître, soit je lui apporte ta dépouille en guise de laisser-passer.

- Suis moi, grommela le guerrier.

Nous marchâmes quelques minutes en direction de la forteresse avant d'arriver au pied de celle-ci. Nous parcourrions un long moment les couloirs de celle-ci avant que le guerrier ne s'arrête devant une imposante porte et me dise :


- Dorbal, nous grand Prêtre, siège en ce lieu. Entre si tu l'oses mais je te préviens, ne soit pas aussi agressif que sur le chemin tout à l'heure. Dorbal peut te mâter en un clin d'œil.

Gardant cette phrase dans un coin de ma tête, je poussais la porte alors que le guerrier ajoutais :

- Je t'attends ici. J'espère pour toi que je ne devrais pas donner ta dépouille à manger aux chiens ...

J'entrais anxieux dans la salle tandis que la porte se refermais derrière moi. J'avais en tête les paroles de Fenrir mais également celles de ce guerrier. Je ne savais dans quoi je venais de m'engager, mais j'étais sûr d'une chose : ma vie allait encore une fois prendre un nouveau tournant.

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