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Le syndrome de Renfield, où pourquoi les tueurs sont parfois appelés des "vampires"
Je me présente, mon nom est Angelus et contrairement à ce que mon nom indique, je ne suis pas un modèle de pureté ... bien au contraire. Je suis une créature de la nuit, ne supportant pas la lumière de l'astre solaire.
Depuis ma plus tendre enfance, les rayons du soleil ont un effet néfaste sur ma peau. A chaque exposition, je sens mon corps tiraillé par une douleur atroce. Imaginez une multitude de tisons incandescents vous traversant de part en part … voilà l’effet qu’ont les rayons de l’astre solaire sur moi.
Mon enfance c’est déroulée dans un petit village en bordure de l’Euphrate. Un petit port de pécheur à mi chemin entre Babylone et Ur, en plein territoire perse. Mon père tenait une petite échoppe de tisserand. Il fabriquait les plus beau tapis que l’ont pouvait acheter le long du fleuve. Ma mère quant à elle, elle profitait des Talents d’or que rapportait mon père à la maison pour entretenir de plus belle notre doux et luxueux foyer. Egalement, le soir venu, elle payait un philosophe grec en exil sur nos terres, pour qu’il face mon apprentissage culturel. Ne pouvant pas sortir, c’était là l’unique façon pour moi de me cultiver … d’apprendre tout simplement. Grâce à lui, je pus m’initié aux mathématique, à l’astronomie, mais également à l’art de la guerre. Je ne savais pas ce qu’on ressentait en portant une épée, ou en tenant une lance, mais je savais tout ce que tout chef de guerre devait connaître. Les stratégies à adopter, l’art de manier les hommes, l’art de leur mentir aussi … tout ce qui pouvait faire de moi un bon commandant et un fin stratège.
Mon enfance passa bien vite. Déjà approchait le jour de mon 21e anniversaire. Depuis quelques années déjà, le soir tombé, je sortais arpenter les rues de mon village. Il avait bien grossis depuis mon enfance, et était devenu une jolie petite cité marchande, où nombre de personnes venu du monde entier faisaient halte avant de se rendre sur les bords de la méditerranée pour certains, ou vers le lointain orient pour d’autres. Le soir de mon 21e anniversaire donc, je festoyais dignement avec mes amis dans la taverne locale. L’alcool coulait à flot, et les femmes nous tombaient dans les bras. Bien sûr, elles étaient plus la pour nos bourse que pour nos beaux yeux, mais cela faisait parti de la fête.
Alors que ripailles gaiement, une jeune femme entra dans la taverne. Elle avait un tint blanchâtre, presque aussi pâle que le mien, et ses yeux étaient d’un vert étincelant. Ses cheveux d’argent tombaient sur sa cape de couleur pourpre, ce qui permettait de faire encore plus ressortir leur clarté. Sa beauté me glaça le sang, et me séduit immédiatement. Laissant de côté les accompagnatrices de peu de vertus qui m’avaient « collé » toute la soirée, je m’approchais d’elle afin d’entamer la conversation. Nous parlâmes de longues heures encore, et plus le temps avançait, plus sa beauté m’envoûtait. Je ne pouvais détourner mon regard d’elle, et acceptais avec une joie non dissimulé de la suivre dans l’une des chambrets de la taverne. Là, nos corps se rapprochèrent. Puis, dans un élan de fougue elle m’embrassa. C’était pour moi la première fois que cela se produisait. Bien sur, je traînais souvent en ces lieux, et souvent j’étais accompagné par les femmes faciles qui arpentaient les rues de la cité, mais jamais je n’eus l’envie d’aller plus loin. Nos corps s’enlaçaient, et elle enlevait petit à petit mes vêtement, jusqu’au moment où, elle comme moi étions nu comme des vers. Un courant d’air froid remontait dans ma colonne, et un frisson envahi ma tête. J’étais en train de me transformer, de devenir quelqu’un d’autre …
Le matin arriva bien vite. Allongé sur cette couche, je ne mettais même pas rendu compte que je devrais attendre la nuit maintenant pour rentrer chez moi. La jeune femme était encore là, debout au pied du lit, et enfilant ses vêtements. Elle se tourna vers moi et me dit :
- Désolé pour la marque à ton cou …
Intrigué par cette remarque, je portais ma main à mon cou, mais ne remarquais rien.
- Non … de l’autre côté mon mignon, dit elle avec un large sourire.
Et la, ma main posait sur l’autre côté de mon coup, je ressentais des traces de crocs. Surpris, je regardais ma main droite, et vis du sang sur elle. Immédiatement, je me levais, mes parties intimes à l’air, et pris la chaise se trouvant proche du lit pour la mettre en opposition entre moi et cette jeune fem … ce monstre.
- Qu … que m’as-tu fais ? dis-je en bégayant.
- N’est pas peur mon mignon. Je t’aime bien. Je t’ai épargné pour ça …
- Epargné ?
- Je suis comme toi mon mignon. Je vis la nuit, et la nuit me faire vivre.
- Je ne comprend rien … explique toi monstre !
- Monstre ? Tu ne disais pas ça tout à l’heure quand ta respiration se fit plus forte au creux de mon oreille … Je ne suis pas un monstre. Même si je l’avoue, certaines de mes actions feraient penser le contraire à bien des personnes. Mais rien de tout ceci. Je suis malade, et tu as la même maladie que moi. Les médecins orientaux, que j’ai consultés lors de mes voyages, disent que tout ceci provient de mon sang. Et que pour aller mieux, je devais me nourrir de sang chaud à mon tour.
- Je ne suis pas comme toi monstre.
- Tu en es sûr ?
Suite à ces mots, elle ouvra l’épais rideau empêchant les rayons du soleil de pénétrer dans la chambre, tout en prenant soin de se cacher derrière. En touchant mon visage, les lumière du jour me causèrent cette douleur tant redouté et si forte. Je ne savais comment j’avais pu contenir le cris de douleur qui émanait de mes entrailles, mais j’y parvint. La jeune femme referma rapidement le rideau, afin de ne pas me laisser exposer à cette lumière mortelle. Je m’étais déjà assis sur le bord du lit, mains sur le visage, quand je sentais une caresse dans mon dos.
- Je comprends ton effroi. Il y a quelques années j’étais comme toi. Mais j’ai appris à vivre avec ceci, et même à me balader aux lumières jours de temps en temps … même si cela reste rare.
- Comment est-ce possible ? Depuis ma plus tendre enfance, les lumières du jour sont ma plus grande peur. Comment est-ce possible ?
- Je vais t’expliquer ce que les médecin orientaux m’ont fais comprendre.
Toute la journée, nous restâmes dans cette chambre. Doria, parce qu’elle m’avait enfin donné son nom, m’avait raconté dans les moindres détails, tout ce qu’elle savait de cette maladie. Une maladie du sang causant des douleurs atroces lorsque l’on s’expose au soleil mais pas seulement. Elle me fit comprendre également que mes canines proéminentes étaient un des signes de cette maladie. Mais la suite de son discours me plut moins. Elle m’expliqua que le seul remède connu était de dévorer des créatures vivantes, et d’ingérer leur sang, afin de renouveler sans cesse notre propre sang. Elle m’expliqua que la morsure qu’elle me fit n’était pas censé me tuer, ou pour me dévorer, mais l’excitation sexuelle provoquait parfois ce réflexe animal et ce goût du sang.
Je refusais en bloc toutes les paroles qui venaient vers moi. Ma première impression envers elle, et envers ce qu’elle me disait, n’était que dégoût. Mais au fil de la journée, grâce à des mots bien employés, elle parvint je ne sais comment à me convaincre. Elle dégageait une sorte d’aura qui m’empêchait de résister à ses paroles. Mon sentiment de dégoût laissa peu à peu place à une compassion envers celle que je considérais quelques instants auparavant comme un monstre. Comme si, sans m’en rendre compte, je changeais à l’intérieur de moi …
Le soir venu, fort de toutes ces informations, je ne me résignais pas à commettre l’acte de boire le sang d’une personne … ou même d’un animal. Et pourtant … c’est ce que j’allais faire. Doria repéra une jolie demoiselle et la convint de monter avec nous dans la chambre. Là, nos corps à tout trois allaient s’entremêler. Une nuit torride, et encore une fois nouvelle pour un jeune homme comme moi. La veille, à peine, je venais d’avoir ma première expérience avec une femme et me voilà maintenant … avec deux femmes à satisfaire. Doria prit les devant, et me guida afin de contenter tout le monde. Nous nous laissâmes aller à nos étreintes, et je m’en sortais plutôt bien je dois avouer. Et, le moment ultime venu, Doria me regarda et me montrait la jugulaire de notre « proie ». Je ne me résignais pas à commettre l’acte, mais, dans le feu de l’action, un besoin indéfinissable se fit ressentir au plus profond de moi. Tout ce que m’avait dit Doria avait fait surgir en moi des sentiments, des pulsions, insoupçonnés jusqu’à lors. Elle mit sa main sur la bouche de notre proie, et je me lançais dans une nouvelle étreinte … une étreinte morbide et sanglante.