Mais trêve de description concernant mon village, si je parlais de moi un peu. Mon nom est donc Epona. Mes parents me nommèrent ainsi en honneur à la déesse qu’ils vénèrent, la déesse des chevaux. Mon père est l’un des plus grands éleveurs en équidé de toute la Narbonnaise. De riches guerriers et notables de toutes les civilisations du monde arrivent à nos portes afin d’acheter des chevaux élevés par dans notre ferme. Bien que je sois une fille, le travail auprès des chevaux m’a toujours attiré, et de m’en occuper à permis de développer chez moi une musculature n’occultant pas mes formes féminines, mais qui en même temps me permet de me mesurer à n’importe quel garçon me cherchant querelle.
De ce que mes proches en pensent, je suis une belle jeune femme. Ma chevelure longue de couleur noire et mes yeux émeraude m’ont pris de faire chavirer le cœur de bien des hommes, mais aucun d’entre eux ne perça le mien.
Mon enfance s’est donc déroulé dans cette ferme, cet haras comme le dise les voyageurs étrusques de passage chez nous. Aspirant à devenir un jour une fière cavalière, et de fait une guerrière hors pairs, je profitais de m’occuper des chevaux pour développer un peu plus mes muscles, ma résistance à l’effort et mon endurance.
Quant à l’art de combattre, ton ce que j’ai appris vient de mon ami Tarquin. Un jeune guerrier étrusque installé depuis de longues années à Lattara. Il était arrivé un soir d’été sur une embarcation de marchand de vin en provenance directe du Pirée. Je m’en souviens comme si s’était hier, je regardais l’horizon sur les bords de l’étang. Le soleil couchant faisait scintiller une traînée rouge feu sur l’étendue d’eau. Les cieux étaient clairs, limpides, les nuages passaient puis s’en allaient, reflété dans l’étang qu’une légère brise agité. Quand je le vis débarqué, je sus que mon destin allait être lié au sien. Lui, un étrusque en terre gauloise, débarqué d’un navire grec. Sans le savoir, ce mélange d’origine était le début d’une longue marche, d’un long voyage.
Nous fîmes donc vite connaissance, je vous épargne les détails de notre rencontre. Très rapidement, il compris que j’aspirais à devenir une guerrière et m’enseigna les rudiments du combat qu’il avait appris en Grèce, sur une terre nommée Nekyomanteion.
Nos entraînements se passaient toujours au crépuscule, après que j’eu terminé mes taches journalières à la ferme. Le travail de la journée forgeait mes muscles et le soir venu, Tarquin forgeait mes poings et mes enchaînements techniques. Je devenais au fil du temps presque aussi habile que lui, et parvenait petit à petit à le battre dans nos combats. Un jour, alors que je venais de le mettre au tapis, il me dit :
[color=- Tu apprends vite Epona. Je ne puis t’enseigner plus au vue de mes connaissance limitées du combat. Il se releva, me regarda dans les yeux et ajouta, Comme tu le sais, je suis restait longtemps en Grèce avant de venir à Lattara. Si tu désire devenir une puissante guerrière, tu devras t’y rendre également.
- Moi ? En Grèce ? Dis je d’une voix fébrile.
- Oui, en Grèce. La bas, en des terres nommées Nekyomanteion, tu devras chercher une femme que j’ai longtemps observé et qui est pour moi l’une des plus puissante guerrière que le monde ai porté. Tarquin ne m’avait pas encore dit que ce lieu était gouverné par le seigneur des ombres, le puissant Hadès. Je le laissais continué et attendais le moment où il me révèlerait cette information que je connaissais déjà. En effet, bien des grecs venant à Lattara avait peur de la mort, et bien qu’ils vénéraient Poséidon pour rentrer sain et sauf chez eux, ils craignaient Hadès qui pouvait les emporter dans son royaume, dans la mort.
Pour moi, ni l’un ni l’autre ne me faisait peur. La déesse Epona n’est pas seulement protectrice des chevaux et des cavaliers, elle est parfois également associée à la mort, et me rendre dans un lieu gouverné par le roi des enfers ne me faisait en aucun cas tressaillir. Pour devenir une guerrière, j’étais prêtes à le vénérer au même titre que ma déesse.
- C’est pour cela que je t’invite à te rendre en Grèce, au Nekyomanteion. Là, part à la recherche d’une spectresse nommée Pascaline.
- Pascaline ?

Les jours qui ont suivi n’ont été que préparatif avant mon départ. Mon père avait consenti péniblement à me laisser partir, mais s’y était résolu connaissant mon entêtement et ma détermination à devenir une guerrière capable de défendre mon village, ma famille, mes amis de quiconque voulant leur faire du mal.
Je partageais mes journées entre préparatifs, mes obligations à la ferme et surtout envers les chevaux que je ne reverrai plus, et Tarquin qui m’enseignait les bases de la maîtrise de mon cosmos.
Je n’étais pas très douée, et lui non plus d’ailleurs. Mais je connaissais déjà la théorie, dans l’espoir d’en maîtriser la pratique un jour.

Je fit bientôt mes adieux à ma famille, et partit en direction du Nekyomanteion accompagnée de Tarquin. Un étrusque, une gauloise, le tout embarqué sur un navire phénicien en direction de la Grèce, quel bel odyssée en perspective. J’étais prête à tout pour réaliser la destinée que j’espérais depuis toute petite. Je savais déjà monter à cheval et me battre, mais j’allais maintenant à la rencontre de mon rêve, devenir une guerrière puissante et redoutée. Il ne manquait plus qu’à trouver cette Pascaline, il ne manquait plus qu’à servir le seigneur Hadès.